Depuis une quinzaine d’années en France, le déploiement des pairs professionnels en santé mentale semble s’accélérer. L’intérêt de la pair-aidance a été largement démontré. Il s’appuie sur le savoir expérientiel acquis par certains usagers rétablis au décours de leur parcours de soins, transmissible par identification positive en stimulant l’espoir et la motivation. À ces compétences singulières s’agrège ensuite un savoir plus théorique sanctionné par un diplôme qui légitime les futurs professionnels et leur ouvre l’accès à une reconnaissance indiscutable pour intervenir en complémentarité avec les dispositifs préexistants. Toutefois, leur intégration dans les équipes sanitaires et sociales n’est pas toujours évidente.

Over the last fifteen years or so in France, the deployment of peer professionals in mental health seems to have accelerated. The benefits of peer support have been widely demonstrated. It is based on the experiential knowledge acquired by certain patients who have recovered during their course of treatment, which can be passed on by positive identification, stimulating hope and motivation. These unique skills are then complemented by more theoretical knowledge sanctioned by a diploma that legitimises the future professionals and gives them access to undisputed recognition to work alongside pre-existing systems. However, it is not always easy to integrate them into health and social teams.